Genèse de la réunion:Les enjeux sociaux et environnementaux ne laissent aujourd’hui personne indifférent et de plus en plus de citoyens ont envie de comprendre, de s’informer, de mettre en action des projets dans leurs communes. Être acteur de son devenir dans une démocratie participative. Les premières interrogations sont parties, localement, d’un projet de méthanisation dans la Commune. Pas ou peu d’informations ont été communiquées à la population sur le sujet et bien que ce projet soit d’initiative privée il bénéficie aussi de fonds publics régionaux pour sa réalisation.

L’association était soucieuse de connaître l’impact de ce projet sur  le territoire de la commune, au vu notamment de projets similaires réalisés sur d’autres communes, tel que celui de Villeneuve sur Lot.Afin de mieux comprendre les tenants et les aboutissants à la fois du processus de méthanisation lui-même, du fonctionnement de ce type de structure implanté dans le village, des conséquences en matière d’énergie (gaz) pour la Commune que cela va générer, des impacts collatéraux sur l’environnement et les habitants, une rencontre avec les initiateurs de ce projet était nécessaire.Cette réunion publique était aussi l’occasion d’une réflexion plus globale sur les énergies renouvelables et d’ouvrir le débat également sur d’autres initiatives déjà existantes dans notre commune, solaire, hydro-électrique, photovoltaïque qui pourraient être développée

Tout au début de la soirée, Mostapha présente rapidement l’association Astaffort Commune Citoyenne.

Lors de cette réunion-débat publique, plusieurs intervenants ont pris la parole : Messieurs Llorens, Fuchs, Gautier, Zanardo, Duprat et d’autres…

1 – LE PROJET D’USINE DE MÉTHANISATION : 

1-1 M. Simon Fuchs propriétaire du site et M. F. Gautier du bureau d’études VERTIGO:

S. Fuchs prend la parole en premier sur le projet de méthanisation.

L’implantation du projet est prévue sur les terres du GAEC de Pouchiou, famille Fuchs. Exploitation bien implantée sur Astaffort, 400ha de surface agricole et cheptel d’environ 400 vaches en grande partie laitières. L’unité de méthanisation sera accolée aux bâtiments agricoles. Un raccordement de conduite de gaz va permettre de faire la jonction entre les conduites de gaz actuel et le gaz issu de l’usine de méthanisation à proximité du terrain de Foot (la Nouguerasse). Deux silos en béton de 23 m de diamètre vont être construits. L’idée de ce procédé est de rentabiliser les effluents d’élevage bovin (lisier, fumier) et végétaux (déchets azote, déchets céréales) qui sont épandus sur les sols jusqu’à présent pour générer du méthane qui sera revendu à la société SAVE. Associé au projet, la coopérative Val de Garonne fournira des déchets de tri végétal. À l’issue du processus de fermentation, on récupère du méthane et du digestat sous forme solide et liquide. Ce digestat sera épandu sur les terres. Il est constitué de soufre, d’azote et d’autres composants. Ce procédé revitalise les sols en humus et réduit  les apports en engrais.Enveloppe globale d’investissement entre 3 et 4 millions d’euros, 750000 euros/an de chiffre d’affaire dont la moitié en charges d’exploitation, 25% de subvention publique ( soit de 850 000 euros à 1000 000€) 38 tonnes d’intrants par jour pour générer environ 70m3 de méthane, soit l’équivalent de 300 kwatt électriques.Le contrôle de ces installations et la surveillance de l’eau sont assurés par la DREAL l’organisme d’état. Projet évolutif dans l’avenir pour la récupération des végétaux. Tout est prêt pour commencer les travaux de construction cette année, ils dureront environ 1 an.

1-2 Intervention M. Alain Zanardo, ingénieur bio chimiste :

A. Zanardo pose ses questions et intervient sur les autres énergies renouvelables.

Ce projet est une petite usine de production de méthane, d’autres usines déjà existantes sont beaucoup plus importantes dans le département notamment à Villeneuve-sur-lot. Elles dysfonctionnent et transgressent les normes environnementales. Elles sont polluantes.

Et A. Zanardo pose des questions : 

  • Pourquoi les bovins dans le cas de l’usine d’Astaffort et d’autres ne sont plus à l’herbe pour leur nourriture ?
  • Pourquoi construire des installations en béton plutôt qu’en poches souples comme à Castelmoron ? (poches de digestat implantées sur les lieux d’épandage)
  • Pourquoi ne pas privilégier de petites installations de production plutôt que de grosses usines ?
  • Pourquoi le gaz est revendu à un distributeur de gaz   et non distribué localement ?
  • Il vaut mieux produire de l’électricité : il faut faire vite dans les projets renouvelables pour assurer une production d’électricité importante, car  la décision de construire plusieurs autres EPR  (et donc de choisir le « tout nucléaire ») doit se prendre d’ici un an, ce qui signifierait beaucoup moins d’aides publiques pour les énergies alternatives…


1-3 Intervention de M. Michel Trimouille (SEPANSO) :

De nombreux groupements d’agriculteurs en Cuma ont mis en place des installations de production de méthane dans le département notamment dans le nord et à Mézin, soutenues par le SDEE47 (syndicat départemental d’energie et électrification 47) et COMETH 47.

2 – LES AUTRES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Avec, comme intervenants, M. Alain Zanardo et M. Daniel Duprat (ancien minotier à Astaffort) qui a mis en place une micro-centrale hydraulique sur le Gers. Hubert Reeves « Le soleil nous envoie dix mille fois plus d’énergie que celle dont nous avons besoin »

2-1 Explication sur les chauffe-eau solaires et sur les chauffe-eau thermo-dynamiques…

Discussion sur :

2-2 les panneaux photovoltaïques 

(pas uniquement chinois, production à Nantes) qui peuvent être recyclés à 96 % (Veolia le fait).

2-3 Poêles à bois:

amortissement en 6 ans- coût d’un 1/3 de moins que l’électricité 

2-4 Maisons bio-climatiques

Pour toute information, faire un diagnostic énergétique, aides, s’adresser au CAUE (1) – le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement, 9 rue Dolet à Agen. Le CAUE   vous accueille gratuitement. Se référer au site:

https://www.faire.fr/

2-5 Pour les collectivités

possibilité d’éclairage public avec du photovoltaïque, s’adresser à l’ADEME, organisme d’état. Les projets collectifs de développement des énergies renouvelables peuvent aussi s’appuyer sur la société coopérative Energies citoyennes 47.

Question :La commune perçoit une redevance sur la ligne à Très Haute Tension d’EDF d’un montant de 72 750 euros. Ne Pourrait-elle pas être investie dans l’éclairage public  d’Astaffort (en énergie durable, cela s’entend)?

2-7 L’hydroélectrique:

D. Duprat nous parle de son installation hydroélectrique au moulin d’Astaffort

Après un exposé très technique détaillé et passionnant sur la genèse du projet, le « droit d’eau » et son historique, les méandres des autorisations administratives etc…  Mr Duprat invite le public le dimanche 8 mars à 11h pour une visite guidée de son installation.. 

2-8 D’autres intervenants

 étaient également présents : association EC47 Colayrac St Cirq qui nous ont parlé de Enercoop et de projet collectif coopérative et énergie citoyenne ainsi que des territoires à énergie positive, Nérac, Montflanquin, Aiguillon .

Cette première réunion publique a rassemblé 55 personnes de la Commune d’Astaffort et des environs.

Merci à tous.

l’Association Astaffort Commune Citoyenne

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DREAL Nouvelle-Aquitaine: Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement est un service régional de l’État.

SEPANSO : est la fédération régionale des associations de protection de la nature de la région Aquitaine

EC 47– : Société coopérative d’intérêt collectif Energies citoyennes 47

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